Quand le corps change, adopter les vêtements qui font du bien

« Je rentre plus dans rien », « J’ai pris une taille », « Mes chemisiers me serrent la poitrine », « Je sais pas si j’ai encore l’âge pour les bras nus »… Avez-vous remarqué que depuis un certain temps, vos vêtements ont le don de vous titiller ?

C’est un matin, où, un peu trop pressée, vous choisissez ce pantalon qui vous a toujours flatté mais qui, soudain, vous oblige à rentrer le ventre toute la journée. C’est le soir de fête où, dans votre fidèle petite robe noire, vous croisez votre reflet et vous avez pris dix ans. Etrange de ne plus se reconnaître. D’avoir envie de changer de peau pour se retrouver. Mais dans quels vêtements ?

@modepersonnelle

À certains passages de la vie, on réalise plus que jamais l’impact de la garde-robe sur notre intimité.

Non, l’habit n’est pas superficiel !

Il parle de nous et de notre rapport au corps jusqu’à influencer nos ressentis. Ne dit-on pas « se sentir mal dans ses baskets » ? Et pas forcément parce qu’elles sont trop petites ! En cette période où la morphologie subit des bouleversements, où certains matins, on préfèrerait rester en pyjama plutôt que d’enfiler un jean étroit, on y est encore plus sensible.

Faites ce petit test : repérez dans votre garde-robe les tenues dans lesquelles vous vous sentez à l’aise, rassurée et confiante. Le curseur s’est-il déplacé ? Devez-vous réviser vos basiques ? Revoir ce qui marche et ce qui ne passe plus ? Rien de plus normal, votre penderie est vivante. Elle ne demande qu’à évoluer en symbiose avec vous.

N’est-ce pas le moment parfait pour délaisser ce qui ne vous ressemble plus et laisser la place à de nouvelles joies ?

À chaque bouleversement de la silhouette, vous pouvez apprendre à apprivoiser un corps qui change et accueillir de nouvelles envies. Bien choisis, en harmonie avec votre personnalité et votre morphologie, vos habits sont à la fois des armures pour affronter le monde et des refuges pour apaiser vos doutes. Vous pouvez compter sur eux pour vous donner le sourire dans le miroir et vous aider à vous sentir d’aplomb pour passer une bonne journée.

Avez-vous perçu que vous ne vous tenez pas de la même façon en jogging qu’en smoking ? En chaussons qu’en talons ? En t-shirt tout mou qu’en blazer bien net ?

C’est une chance d’avoir chaque jour le choix de cette seconde peau qui vous permet de mettre en valeur vos atouts puis de camoufler habilement ce qui commence à vous gêner. À l’ère du body positive, chacun devrait avoir le droit de montrer - ou pas – ce qui l’agace.

« Acceptez-vous comme vous êtes ». L’idée est noble et séduisante mais peut parfois résonner comme une injonction, et devenir aussi culpabilisante que le diktat qui vous conseille gentiment de vous habiller « de votre âge » et de « faire avec ».

Or, tout le monde n’a pas envie de se réjouir de ses vergetures, de ses cinq kilos pris en quelques mois ou d’aimer ce ventre rond qui a relégué la moitié des pantalons au fond de la penderie.

N’est-ce pas triste, si vous en avez envie, de renoncer à vous « faire belle » ? De baisser les bras devant votre penderie parce que vous n’avez plus la même silhouette ? Pourquoi se priver de vous montrer à votre avantage, de vous mettre du rose aux joues et de flouter joliment ce qui vous dérange. Il ne s’agit pas de vous cacher dans un habit sombre et trop grand, ni de tricher en vous faisant passer pour une autre mais de vous accueillir pleinement. Quand on prend plaisir à habiller ce qu’on aime le mieux, on délaisse de moins en moins ce qui déplait.

Avec l’offre vestimentaire actuelle si vaste, tout le monde peut apprendre à mettre de la joie dans sa penderie. Pas la peine d’avoir la taille mannequin pour injecter de la couleur, trouver ses matières idéales, comprendre les coupes sans faute, les bons détails et affiner son style. L’important, ce n’est pas d’accumuler des robes ou des pulls mais d’acheter mieux. Etre bien dans ses vêtements, ce n’est pas de se perdre dans les tics mode du moment ou obéir à l’injonction d’une taille. Ce n’est pas non plus enfiler une peau de substitution.