Chute hormonale oblige, ça bouge dans notre culotte et pas toujours comme on le souhaiterait… Explications.
Ça grattouille
Sensations de tiraillements, brûlures ou picotements vulvaires : ces symptômes de la sécheresse vaginale par manque d’hydratation n’apparaissent pas dès la ménopause, car le corps est encore imprégné d’hormones qui « font le job ». Le manque s’en ressentira souvent à retardement, 3 à 5 ans après.
Pas de panique : on s’assèche, nos tissus internes s’affinent, se déshydratent et se fragilisent,
Mais nos ébats ne sont pas forcément affectés
car la lubrification naturelle liée à l’excitation (différente de ce manque d’hydratation) peut compenser, en mode ni vu ni connu. A condition bien sûr de prendre son temps, car l’excitation peut être plus longue.
Si le sexe se complique, devient pénible voire douloureux, ou que l’inconfort est quotidien (hors sexualité), nous aussi, on compense pour retrouver notre « moelleux » : par des œstrogènes locaux (crèmes, ovules pas très glamour mais efficaces, ou anneau vaginal, plus pratique), ou des crèmes locales hydratantes, lubrifiantes et cicatrisantes (généralement à base d’acide hyaluronique), à utiliser régulièrement et, si nécessaire pendant les rapports. Enfin, des séances de laser fractionné peuvent envoyer en interne (via une sonde introduite dans le vagin) des impacts non douloureux qui régénèrent les tissus et relancent la lubrification : un vrai « rajeunissement » vaginal en 3 séances (300€ environ chacune, hélas non remboursées). Une technique récente et issue de la médecine anti-âge mais agréée, avec des résultats validés et durables, façon lifting discret !
Ca sent bizarre, ou ça brûle
La chute des œstrogènes a pour effet secondaire de réduire très fortement (d’un facteur 10 à 100 selon les femmes) le nombre de lactobacilles, ces bonnes bactéries utiles au microbiote vaginal, qui protègent vagin et vessie des infections notamment en remontant le Ph de celui-ci (son acidité naturelle éloigne les germes).
Résultat, l’équilibre de la flore est perturbé
Et on peut connaître plus d’infections génitales et urinaires. Le THM, efficace contre certains troubles de la ménopause, s’avère ici sans grands bénéfices. La solution ? Les probiotiques spécialisés « flore intime », par voie orale mais aussi locale, qu’on a tout intérêt à prendre régulièrement, même en prévention, dès la pré-ménopause, pour prendre « soin de son jardin intérieur » !
Pour hydrater au maximum
Lubrifiant BIO à base d’eau - 50 ml - YES
Pour soulager les sécheresses vaginales ou pour le plaisir
Good news : Mycoses, enfin tranquille !
Un peu de baume tout de même sur notre petit… Cœur : les responsables des mycoses, généralement des levures de type Candida, adorent les œstrogènes et en ont besoin pour proliférer, tout comme elles raffolent des milieux acides. Du coup, elles disparaissent à la ménopause (si on ne prend pas d’œstrogènes, bien sûr). Ca, c’est fait !
Et au fait… L’affreux terme d’ « atrophie vaginale », fréquemment utilisé, n’est pas synonyme de « rabougrissement de notre merveille » (!), mais regroupe toutes ces troubles (irritations, sécheresse intime, douleurs, risque accru d’infections) liés à la chute des œstrogènes. Le tabac et l’absence de sexualité majorent le risque d’en souffrir.
Moins de cigarettes, plus de galipettes, c’est sur l’ordonnance !
A lire : « Prenez soin de votre microbiote vaginal » du Dr. Jean-Marc Bohbot et Rica Etienne, éd. Marabout.