
Le traitement hormonal de la ménopause (THM) fait toujours l’objet de vives controverses.
A qui peut-il bénéficier ? Qui doit s’abstenir ?
Après avoir été porté aux nues dans les années 80, le Traitement Hormonal pour la ménopause, soit le THM a été accusé de tous les maux ou presque. On lui reproche surtout d’augmenter le risque de cancer du sein et de maladies cardiovasculaires. Une des dernières études, publiée en 2019 dans The Lancet, le réaffirme : une femme de 50 ans, sous THM pendant 5 ans, aurait 8,3% de probabilités de développer un cancer du sein dans les 20 années qui suivent le début du traitement, contre 6,3% pour les femmes du même âge non traitées.

« Personne ne le nie : il existe un léger sur-risque de cancer du sein associé au THM. Mais, contrairement aux pays anglo-saxons, ce dernier est moins élevé avec les traitements utilisés en France à base d’estradiol et de progestérone. Avec cette association médicamenteuse, aucun sur-risque de cancer du sein n’apparait pour des durées de prescription de l’ordre de 5 à 7 ans», tempère le Pr Florence Trémollières, gynécologue-endocrinologue, responsable du centre de ménopause du CHU de Toulouse. Le risque augmente donc avant tout avec la durée du traitement, c’est-à-dire globalement en fonction de la durée de l’imprégnation aux estrogènes.
Une femme ménopausée à 59 ans présente ainsi un risque de cancer du sein comparable à celui d’une femme ménopausée à 50 ansqui aurait pris le THM pendant 9 ans.
« Quant aux maladies cardiovasculaires, le risque n’est pas augmenté lorsqu’il est donné dans les 10 premières années après l’arrêt des règles. Il contribue à diminuer la progression de l’athérosclérose, cette maladie qui obstrue les artères », explique le Pr Trémollières.
Ne pas croire aux miracles
A ses débuts, le THM était paré de toutes les vertus, il promettait à demi-mots de freiner le vieillissement, voire de retrouver une seconde jeunesse. Mais il ne faut pas croire aux miracles et, contrairement à ce qui a pu être avancé, le THM ne diminuerait pas le risque de maladie d’Alzheimer. On manque d’essais cliniques et de recul pour l’affirmer. Il n’aurait, non plus, pas d’effet sur les yeux, la peau ou les cheveux. « C’est très subjectif : certaines patientes, sous THM, affirment avoir une peau moins sèche, perdre moins leurs cheveux ou être moins gênée par la sécheresse oculaire. Rien n’est démontré de manière formelle», avertit le Pr Trémollières.
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En réalité, il est principalement utile pour aider les femmes qui souffrent de bouffées de chaleur. « Ce point ne fait aucun doute ! D’ailleurs, les médecins proposent le THM essentiellement pour cette raison», indique le Pr Trémollières. Les autorités de santé ont listé précisément les indications de ce traitement.
Les patientes qui peuvent en bénéficier sont celles qui présentent une dégradation de leur qualité de vie
Sécheresse vaginale, bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, troubles du sommeil, douleurs articulaires dues à la ménopause.
Mais également, un risque élevé d’ostéoporose dans les 10 à 15 ans qui suivent l’arrêt des règles. Un certain nombre de femmes passent le cap de la ménopause sans trop de désagréments et n’auront pas forcément besoin de ce traitement. Le THM n’est pas automatique!
Brigitte-Fanny Cohen
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