A la naissance, chaque nourrisson fille possède un stock bien défini de follicules ovariens qui, à partir de la puberté, libèrent à chaque cycle un ovocyte potentiellement fécondable (ce qu’on appelle l’ovulation). Quand ce stock arrive à épuisement, le système s’arrête : c’est la « fameuse » ménopause que nous sommes chaque année 400 000 femmes à traverser !
GAME OVAIRE
Les productions hormonales d’œstrogène et de progestérone (hormones féminines et reproductrices ) disparaissent, les ovaires arrêtent de fonctionner, les cycles se font la malle et les règles aussi ! On parle de ménopause après 12 mois sans règles (le bilan hormonal n’est pas indispensable mais peut être intéressant) : on n’est donc pas considérée comme ménopausée si elles sont irrégulières, rares, espacées. L’âge moyen de cette nouvelle étape ? 51 ans en moyenne * (souvent entre 48 et 53 ans), mais cela varie selon les femmes ! On parle de ménopause précoce (IOP, pour insuffisance ovarienne prématurée) quand elle survient avant 40 ans (une femme sur 100).
DES LA QUARANTAINE : « ANARCHY IN PERIOD-CITY »
Dans les 5 (environ) années qui précèdent, la plupart des femmes (si elles ne sont pas sous contraception hormonale) voient leurs cycles devenir chaotiques : règles très abondantes voire hémorragiques (on parle de ménorragies), ou à l’inverse raréfiées, saignements intempestifs, aggravation du syndrome prémenstruel… Cela peut virer à l’anarchie. Des phases typiques de la période de pré-ménopause, liés au déséquilibre de la balance hormonale (toujours les oestrogènes et la progestérone).
Le bon réflexe : en parler à son gynéco, d’autant que le risque de kyste ou fibrome augmente (ah, et oui : un risque de grossesse est toujours présent !). On pense à noter sur son agenda les dates des règles (c’était l’été, je crois… heu… juillet ? septembre ? 2019 ? ou 2020 ?) : avoir des repères, c’est précieux pour le spécialiste qui nous suit !
CAUCHEMAR OU BENEDICTION ?
Commençons par les avantages !
L’atout majeur, c’est la fin des désagréments des règles (sacré soulagement quand la préménopause nous a franchement pollué la vie), et plus besoin de contraception : la machine à bébé est sur arrêt définitif, nous voilà tranquilles…
Sur ce plan là, en tous cas, car certains désagréments peuvent nous rendre la vie moins douce. Les bouffées de chaleur (en langage de spécialiste, cela fait partie des troubles climatériques), sortes de brefs épisodes de canicule interne touchant visage, cou et poitrine, peuvent nous faire dégouliner de jour ou de nuit et c’est vrai, changer des draps trempés nous casse le sommeil et le moral : ce sont les symptômes les plus précoces (parfois dès la préménopause).
Oui, c’est pénible mais non, ils ne touchent pas toutes les femmes, et leur durée et intensité varient. Une sorte de loterie, mais le surpoids et le manque d’activité sportive augmentent le risque de décrocher le gros lot. Quand ça chauffe, on dégaine son joker : l’éventail, THE accessoire indispensable de lady.
Autres possibles nuisances, la fatigue, les troubles du sommeil, les émotions et l’humeur en montagnes russes (merci les changements hormonaux) ou la prise de poids (liée à une combinaison de facteurs mais pas inévitable). Quant à la chute de la libido, elle est loin d’être systématique et plutôt liée à l’état psychologique et la forme. Enfin, la sécheresse vaginale, qu’on nous brandit comme l’incontournable point final à notre sexualité épanouie, elle risque de pointer son nez (façon de parler) mais plutôt 3 à 5 ans après la ménopause, car si les productions hormonales cessent, le corps en est encore imprégné. On a le temps d’y penser…
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OK MAIS ON FAIT QUOI ?
Le suivi gynécologique reste impératif, même sans partenaire sexuel ou trouble cité. Et si troubles il y a, on se rassure, divers traitements médicamenteux ou non sont disponibles et efficaces ! Alors pas de panique : des étapes hormonales, on en a déjà traversé pas mal (puberté, contraception, grossesse), celle-ci ne va pas nous arrêter !
* Source : groupe d’étude sur la ménopause et le vieillissement hormonal (Gemvi)
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