A quel âge arrive la préménopause et ses premiers symptômes ?

 

Quand on parle de ménopause, on pense tout de suite à l’arrêt des règles et à la fin de la fertilité chez la femme. Sauf que, hors ménopause chirurgicale ou cas très particulier, la ménopause définitive ne survient pas du jour au lendemain. En effet, avant cette fameuse étape, il y a d'abord, la préménopause et ça, peu de gens le savent. Aussi, c'est durant cette période que les premiers désagréments de la ménopause peuvent survenir. L'installation plus ou moins lente de ces désagréments surprend souvent les femmes qui s'inquiètent, et c’est compréhensible, de leur état de santé. Forcément, personne ne s’attend à une première bouffée de chaleur au milieu de la boulangerie ou une émotion soudaine devant la pub Cetelem. Bref, la préménopause touche quasiment toutes les femmes et il important d’en repérer les premiers effets. Alors, on vous dit tout.
 

Qu’est ce que la préménopause ?

 

Définition de la préménopause

La préménopause (ou périménopause) est, comme son nom l’indique, la phase qui précède la ménopause. Elle correspond au début du déclin progressif du fonctionnement ovarien. En effet, le stock d'ovocytes s'épuise petit à petit dans les follicules ovariens. En parallèle, la production d’hormones féminines diminue également. Les œstrogènes et la progestérone ne sont plus produits par les ovaires qui profitent de ce moment pour partir à la retraite. Avec un pot de départ riche en rebondissements et en bouffées de chaleur... Cette période de préménopause durera jusqu’à l’arrêt définitif des règles et la fin de la fertilité.

 

A quel âge débute la préménopause ?

Il n’y a pas d’âge précis pour prévenir le début de la préménopause. Mais on estime que la préménopause peut débuter en moyenne vers 47,5 ans. Cependant, il est important de préciser que cela varie d’une femme à l’autre. Certaines entreront en préménopause à 50 ans (on parlera de ménopause tardive) alors que d’autres seront concernées dès 38 ans (ménopause précoce).

En revanche, certaines études ont  montré que plusieurs facteurs peuvent accélérer ou repousser l’entrée en préménopause comme le tabagisme, certains traitements médicaux ou simplement le patrimoine génétique de la femme.

 
Combien de temps dure la préménopause ?

On estime en moyenne que la préménopause arrive 2 à 5 ans avant la ménopause mais là encore, il n’y a pas de durée exacte propre à la période de la préménopause. On sait simplement qu’elle dure plusieurs années et que cela dépend de chaque femme.

 

Symptôme et signe de la préménopause

Plusieurs symptômes apparaissent lors de la préménopause. Le principal signe qui indique la préménopause est souvent le dérèglement du cycle menstruel. A cela s’ajoute une belle grille de troubles parfois surprenants. Là encore, impossible de prévoir ce qui vous touchera mais les connaître permet de se mettre la puce à l’oreille quand il se présente.

Certains sont bien plus fréquents que d’autres et finissent pratiquement toujours par disparaître.

- Les règles à la préménopause

Les premiers signes de la préménopause sont régulièrement le dérèglement du cycle hormonal. Par dérèglement, on entend qu'elles peuvent débarquer plusieurs fois dans le cycle ou au contraire s’espacer de quelques mois. Elles peuvent également devenir plus ou moins abondantes. Avec en cadeau bonus, un retour en force (optionnel fort heureusement), du syndrome prémenstruel. Chouette ! 

Il arrive que l’absence de saignement ou la modification de leur aspect fasse penser à une grossesse. Avant toute supposition de préménopause face à l’absence de règle, un test de grossesse voire une prise de sang sont à effectuer pour exclure cette éventualité.

 

- Les troubles cognitifs et émotionnels

D’autres symptômes de la périménopause se font ressentir sur le plan cognitif voire même émotionnel. Côté cognitif, il peut arriver de rencontrer des troubles de la concentration, du brouillard mental ou même des problèmes de mémoire. Au delà du fait que ces troubles sont déjà très gênants au quotidien, ils affectent aussi la qualité de vie des femmes au travail.  

 

Sur le plan émotionnel, des angoisses, des sautes d’humeur ou encore épisodes de stress peuvent survenir brutalement. Certaines femmes souffrent même de syndrome dépressif quand survient la ménopause (on compterait 10 à 15% de femmes dans cette situation). Cela est principalement dû au taux d’œstrogènes qui s'offre une descente en rappel depuis quelques temps. Aussi, les troubles vasomoteurs joueraient un rôle non négligeable et pourraient amplifier le phénomène. Aussi, les femmes ayant été touchées par une dépression post-partum ou prémenstruelle seraient plus enclines à développer des troubles dépressifs à la ménopause.

Si ça a été votre cas, écoutez-vous ! Et surtout, n'hésitez pas à demander de l'aide à des spécialistes pour ne pas laisser les tracas de la vie et du quotidien saturer vos ressources. Car malheureusement, on ne peut pas tout mettre sur le dos des hormones et il faut reconnaitre que l'environnement social joue un rôle sur ce type de syndrome.

 

- Les troubles vasomoteurs

Bien connue à la ménopause, la bouffée de chaleur est peut-être LE trouble auquel on pense quand on parle de ménopause ! Hyper désagréable et souvent embarrassante, la bouffée de chaleur se caractérise par une sensation de forte chaleur envahissant le corps pour se concentrer sur le cou, le visage et la poitrine qui peuvent devenir très rouges.

Pourquoi tant de chaleur ? La bouffée de chaleur est la conséquence de la chute des œstrogènes. En effet, ces derniers permettent de réguler pas mal de choses dans notre corps, et notamment le thermostat. En diminuant, l'hypothalamus ne reçoit pas l'ordre de réguler la température corporelle et c'est la surchauffe !!

 

Réduire les bouffées de chaleur

 

A cela vient s’ajouter la grande copine des bouffées de chaleur, la sueur nocturne. Celle qui vous réveille la nuit dans des draps trempés alors que vous n’étiez même pas en train de rêver d’un café terrasse avec George Clooney. A savoir que la sueur nocturne n'est rien d'autre qu'une bouffée de chaleur qui survient la nuit. Des petites astuces existent pour les prévenir et soulager les sueurs nocturnes pour améliorer la qualité de vos nuits.

Retrouvez nos astuces dans notre article : "Sueurs nocturnes : existe-t-il un remède naturel ?"

 

- Répercutions physiologiques

Enfin, comme si tout cela ne suffisait pas, d’autres troubles physiologiques s'ajoutent à cette belle liste d'indésirables. On recense, entre autres, la fatigue, les douleurs musculaires, une prise de poids ou encore de la sécheresse intime.

 

Comment savoir si une femme est en périménopause ?

Ce n’est pas toujours facile de savoir si l’on est en préménopause, surtout si on prend un contraceptif hormonal. En effet, ces derniers régulant les hormones, ils peuvent masquer l’arriver des premiers symptômes.

Il y a peu de test pour savoir si une femme est en préménopause. La prise de sang pour mesurer le taux de FSH (hormone folliculo-stimulante) n’est pas toujours recommandée au tout début de cette. En effet, le taux d’hormones n’étant pas stable et pouvant varier d’un jour à l’autre, les données ne seront pas fiables.

En réalité, seul un entretien et un examen gynécologique avec votre médecin ou avec un ou une gynécologue / sage-femme pourra vous permettre d’estimer si vous êtes en préménopause ou non.

 

ENVIE D'EN SAVOIR PLUS ?

 

Source :

Une piste pour prévenir le blues de la ménopause - Le Figaro Santé

http://www.gemvi.org/la-perimenopause.php